C'est une bonne approche "Vince"!
J'ai eu la même idée: on doit pouvoir revêtir la bouse polymérisée de ce produit honteux de tas d'autres matériaux...
Alors, partageons nos découvertes
.
Moi, j'ai eu l'intention de les "caoutchouter", ces "équipements" d'origine qui sont une insulte à l'industrie toute entière: à peine moins glissants que la légendaire "savonnette" sous la douche dès que la t° atteint les 15°C ou que l'utilisateur imprudent oserait utiliser une "huile pour armes" ("arme" c'est le machin qui y est attaché par deux vis
), ces "choses" qui portent l'incommensurable honte d'avoir été produites un jour, et prônent indiscutablement en faveur de la réhabilitation de la peine de mort pour " utilisation de la chimie industrielle dans le but évident de nuire à l'humanité même".
La recette:
Râpez (je pèse mes mots), les machins à l'abrasif 40 ou 60 (les "orgues de Staline"
).
Faites disparaître jusqu'aux guillochages et reproductions pitoyables de fibres de bois ("Pfüèrtch,! je vas remir ou je vais vômettre", j'hésite encore..."vade retro"..."Werlops, berlops" au dessus de la cuvette), puis finissez au 150, soufflez, rincez à l'eau, séchez, dégraissez à l'alcool isopropylique ou à l'after-shave courant des femmes d'ouvrages espagnoles (ou portugaises), puis traitez avec un apprêt bitumineux anti-gravillons en bombe pour bas-de-caisse et châssis automobile.
J'ai mis plusieurs marques à l'épreuve, du moins cher (Motip) au plus cher (Terozon), il est possible d'obtenir un résultat convaincant et durable dans tous les cas.
MAIS! Il faut recourir à certaines astuces de pro!
Pour les premières couches, respectez d'abord la consigne première: secouez la bombe au delà des deux minutes généralement préconisées, réapprenez de la main droite ces mouvements qui vous ont procuré tant d'émois à l'aube même de votre puberté et prolongez le mouvement onaniste que vous connaissez tous d'une bonne minute, vous vous direz "j'ai vieilli" et c'est vrai (sauf pour Sassan et Julo qui sont sans doute en "pleine forme"
).
Suivez les instructions du fournisseur, souvent "20 à 25 centimètres" (on parle de distance de pulvérisation, tout le monde ne s'appelle pas "Rocco") et vous obtiendrez un revêtement (le plus homogène possible!) caoutchouteux de manière progressive: ne cherchez pas à faire disparaître tout relief de l'ancienne surface (guillochage et creux) d'un seul coup, soyez patients!
Travaillez en plusieurs couches légères et espacées d'au moins trois ou quatre heures: les apprêts de ce type ont la fâcheuse tendance à se crevasser si on les applique trop lourdement en une seule "passe".
Un truc, vidangez le capuchon de pulvérisation en retournant la bombe tête en bas après chaque utilisation et mettez le à tremper dans du méthanol, soufflez le à l'air comprimé si vous en êtes équipés.
Une fois que toutes les empreintes d'origine auront été noyées, la surface présentera un aspect sans charme, comme un "foie de veau synthétique", soit rien de bien excitant (ou alors vous avez un problème, et de toute façons ça ne me regarde pas!).
L'aspect granuleux et "velouté" final s'obtient tout simplement en faisant suivre la dernière couche ("normalement appliquée façon "foie de veau"
) endéans trois à quatre minutes d'attente, d'une couche "maigre": pulvérisez cette fois à quarante ou cinquante centimètres, un peu comme pour "arroser la pelouse", cela produira des gouttes plus grossières (on appelle ça un "crachis") qui donnera cet aspect rugueux que je vous ai montré en photo plus haut.
Cool, mettez-y trois jours s'il le faut, mais ça marche!
Si vous constatez des différences de surface (mat/brillant, ce que l'on appelle "de l'embu") vous pouvez recouvrir le tout d'un voile de peinture mate en bombe, l'anti gravillons est prévu pour cette finition.
Pour votre information, le produit le moins "pro" (Motip) ne s'est décroché de la bouse polymérisée exclusive à Crosman qu'à coups virils de tournevis et autres "cutters" et encore, on ne peut pas parler de "décrochage', j'attaquais la bouse pour en enlever toute trace de revêtement!
Du "costaud"! éprouvé par votre serviteur.
On pourrait poursuivre l'expérience en la croisant avec celle de "Vegavince": le revêtement caoutchouteux reste "collant" pendant un certain temps...on pourrait y inclure alors des particules de n'importe quoi...et qui resteraient "emprisonnées" de la matière polymérisée, on remplacerait alors la dernière couche de peinture mate par un vernis.