Je me permets de déterrer ce sujet intéressant et fondamental mes amis
Voici ce qu'il me semble avoir compris de cette merveilleuse et bien subtile science qu'est la "tribologie" :
En fait "lubrifier" c'est "simplement" protéger des matériaux (souvent différents:on doit jouer avec des impératifs de dureté et de résistance aux frottements pour limiter la mort inévitable de l'un des deux composant à une agonie la plus longue possible, et on ose appeler ça la "durée de vie"
) en contact les uns avec les autres dans le but d'un travail (c'est ça qui "use": le travail
!) à fournir.
De ce travail résulte une force, une "énergie" simplement transmise ou amplifiée.
Ouais, euh...faut que je "fasse clair" sur le coup!
Suivant les contraintes imposées à un matériau donné, on va pouvoir décider du type de lubrifiant le plus favorable à sa survie, c'est donc le plus "faible" que l'on doit protéger et prendre en considération:
Dans le cas qui nous occupe ("piston -ressort") le maillon "mou" est le joint d'étanchéité du piston on doit donc s'occuper de lui en priorité: ce qui le protège le mieux, ce sont des huiles.
Les graisses sont trop "épaisses" (visqueuses) pour empêcher l'air de passer, c'est évident!
En plus, cet air comprimé tient sa force (l'énergie) de la vitesse à laquelle il va être "pressé", la graisse devient donc (toujours de par sa viscosité importante) un "frein" au mouvement du piston (rappel, plus on freine, moins ça va vite
!).
On a donc deux objections majeures à l'utilisation d'une graisse:
la vitesse et la finesse de remplissage ("bouchage", "colmatation") des rainures d'usinage et autres petits "trous" générateurs de fuite de l'air comprimé.
Pour des pressions "pas trop importantes", rien de tel qu'un matériau plastique comme le caoutchouc (avant lui, le cuir et le liège): il se met à la forme imposée par son opposant "dur".
Par contre, sa capacité à se déformer est aussi tributaire de la viscosité du lubrifiant qu'on lui impose...
Caoutchouc, silicone, plastique, nylon, téflon, cuir, liège ou boyau de chat: une HUILE!
Les graisses sont utilisées là où l'air (et n'importe quel autre gaz, d'ailleurs) ne sert pas à faire tourner la machine...soit moins il y a de pression d'un gaz ou d'un fluide, moins les "joints" deviennent indispensables.
= Pneumatique ou hydraulique: on protège les joints soumis au mouvement par une huile!!!
Au contraire, les joints "statiques" ( "O-Rings" ou autres aux raccords, par exemple) seront aidés par des substances très denses (pâtes ou colles de colmatation, bandes de téflon etc.).
Venons-en aux lubrifiants des parties "mécaniques": les graisses (plus épaisses, visqueuses) seront choisies en fonction de la force imposée au mécanisme seul.
Une graisse protège mieux des abrasions dues au frottement qu'une huile: en cas de contraintes "fortes, elle s'impose d'office; sa viscosité permet de la charger en lubrifiants solides (carbone ou graphite, lithium, cuivre - pour les acier/acier-, paillettes de glycérine pour ce "grand jouisseur" de Chouan
) plus résistantes dans la durée (on les remplace moins souvent que les huiles): elles sont faites pour le "gros" (Non, non, Chouan !), les engrenages, les rails, les rotules ou tout simplement pour freiner l'oxydation des ressorts, clavettes fixes etc.
Enfin, plus un moteur est subtil, mû par une énergie faible et dont l'ajustement des pièces est "fin", plus on devra baisser sa viscosité (= augmenter sa fluidité) pour ne pas "freiner" son mouvement.
Les rouages d'une montre seraient simplement paralysés si on leur imposait de "l'huile moteur".
Un moteur à explosion s'abimerait très vite si on se contentait de le protéger d'une huile "pour les montres".
Je vous épargne la chimie qui va avec
une graisse à frites devient oxydante, une graisse à roulement fait dégueuler son cassoulet et ainsi de suite!
Pour ceux qui auront eu la sagacité de commencer par la fin:
Pour les armes à air comprimé:
Huile silicone pour les joints de piston (pour les joints toriques statiques d'étanchéité, ça ne fait pas de tort non plus).
Pour rails, glissières, axes, surfaces en friction lente (bossette de détente, queue de gâchette, ressort et billes de verrou, ressorts de rappel, une
graisse adaptée.
Pour le canon et la chambre, une
huile "détergente" qui éliminera les dépôts polluants de plomb ou de cuivre: WD40, Ballistol, Armistol...
C'est aussi simple que ça
!