bonjour tout le monde
Je vais vous présenter ma dernière venue, une Diana 75 HV T01 de 1981, et vous raconter sa réparation.
Achetée en panne à bon prix sur un autre forum, le précédent propriétaire échaudé par une mauvaise expérience qui la lui a rendue hors service, a préféré me la céder plutôt que je lui répare.
La crosse a bénéficié d'un poncé-huilé 8 couches de très belle facture par l'ancien propriétaire, ça tire sur le orange mais on est dans les années ’80, non ?
Voici des photos d'après réparation; impossible de retrouver les photos de l'annonce qui a été supprimée. A réception, le levier n'ouvrait pas.
Les bronzages sont nickel sauf 2 petits défauts et un plus important. rien de rédhibitoire toutefois.
Une petite trace de rouille sur le levier, juste un début de piquage;
Une trace d'usure à l'appui du levier sur le fût;
Et le gros morceau, les pivots de pignons massacrés à la pince; heureusement, la pince a très peu mordu sur les bossages du corps. Pince utilisée aussi sur le bouchon de ressort.
Après démontage, elle baignait dans la graisse au molybdène, et les joints et les ressorts ont bien été changés, comme me l'indiquait le précédent propriétaire. Déjà une indication immédiate de panne, les crémaillères ne semblaient pas au même niveau sur les pignons. Même avec beaucoup de graisse..
Nettoyage, dégraissage, redressage de la barre de sécurité anti-mange-doigts, graissage très parcimonieux de ce qui doit l'être, crémaillères et pistons, et remontage.
Un peu velu à cause d'un ressort puissant (la belle est chronométrée après remontage à plus de 10 joules) et de la tige guide difficile à mettre en place dans son trou de piston (je n'ai pas pris le temps de fabriquer le guide de 3,5mm préconisé). Ma foi ça l'a fait tout de même sans risquer d'abîmer, c'est l'essentiel. Une chose me turlupinait depuis le début, une petite vis TF tombée de la mécanique au démontage... M'enfin, elle va où?
Le ressort de la gâchette a besoin de la crosse pour s'appuyer. Je n'aime pas beaucoup cette conception qui donne à la crosse une autre fonction que celle de la prise en main de la mécanique. M'enfin c'est comme ça et ça marche.
Une fois tout remonté, un éclair après m'être aperçu que le levier d'armement avait tendance à sortir de son alésage: la vis, c'est celle qui bride le tenon du levier sur le cylindre à air. Et là une (petite) suée: Va falloir re-démonter?
Et bien non, les projeteurs chez Diana ont eu la très bonne idée de ménager un trou dans la ferraille coté gauche, pour permettre le montage de la petite vis. Nickel, merci les dessineux...
Pour la petite usure (et le bruit désagréable de ferraille contre ferraille à la fermeture), une petite pastille de caoutchouc collée sur le plat du levier, c'est nickel, un petit tampon onctueux.
Et c'est parti pour la prise en main et les essais.
Avec 200m/s au remontage, ça faisait plus de 10 joules. Je me suis demandé si c'était bien normal, ou si c'était un kit qui avait été monté. Après rodage, la vitesse est stabilisée à 192m/s, soit 9,8j. sur 25 tirs, mini 188, maxi 193, écart type 1,28m/s. C'est cool!
Le dioptre était très dur à régler, surtout la vis de site. Démontage partiel du dioptre, car je n'ai pas voulu risquer d'abîmer les pastilles de fermeture des molettes, bain dans le pétrole, puis l'huile fine, en le manœuvrant délicatement sans cesse. Remontage, séchage, c'est beaucoup mieux même s'il n'a pas la douceur des autres.
Au tir, j'ai essayé les mêmes plombs que pour la '603, RWS basic line. Après de nombreux essais comparatifs (à suivre, alternés, etc.), elle ne les digère pas, et se satisfait des mêmes que la '300, à savoir des H&N sport. La précision est bonne avec ceux là. Bon ok ce n’est pas comparable aux cartons que nous a montré Toyot avec la Fein 300, mais d’abord je suis sur simple appui de la main faible et des coudes, et en plus je suis évidement bien plus mauvais tireur.
J'ai donc comparé les performances dans mes mains de la '300 et de la '75. Comparons ce qui est comparable, la '603 est nettement hors concours. J'ai pris soin de régler l'iris de la Fein pour obtenir la même zone de blanc que la Diana, pour ne pas influencer le tir avec des erreurs de lumière.
A la prise en main, la Fein est plus légère, plus intuitive, et la zone de blanc autour du tunnel est plus "lisible". Le groupement est excellent avec ses plombs préférés, les H&N.
La Diana est plus lourde, plus "carrée" de prise. C’est un peu déroutant au début, mais je m'y fais bien. Le fût est plus épais et son plat plus large, l'appui de la paume est plus naturel que sur la Fein. L'armement est beaucoup plus raide, mais les deux carabines ont 3 joules d'écart, 7J pour la Fein et 10J la Diana. Normal, donc. Par contre, le levier d'armement de la Diana est beaucoup plus agréable sur une longue série, il n'y a pas ce cran de verrouillage à passer lors de la fermeture, désagréable et qui finit par être "douloureux" sur la Fein.
La poignée est assez agréable, la prise en main est très bonne. La détente, non réglable par l'extérieur, par bonheur est réglée comme pour me plaire. Précourse moyenne, bossette douce.
Pour la précision en appui avant, les. deux sont très précises. Toutefois, mes séances en tir debout donnent la supériorité à la Fein. En effet, la Diana ne me pardonne rien, je ne sais pas pourquoi cette différence.
Les 2 cartons qui suivent
ne sont pas en tir debout sans appui, mais visés tant bien que mal à la table du chrono
Voilà, encore une fois je me suis fait avoir, j'ai acheté cette carabine pour le plaisir de la remettre en service et m'en séparer ensuite, et je n'arrive pas à envisager de la remettre en vente. Chui trop faible.
Bon, et comme je suis un peu lassé de tirer tout seul dans mon coin, et que je vais bientôt arrêter d'autres engagements, cette Diana m'a décidé à appeler le président du club le plus près de chez moi, et j'ai RDV dimanche matin pour remplir les papiers de demande de license
Bon tir tout le monde, et à plus.