Sorry, j'ai loupé ton "sujet" Sénide!
Je t'avoue que mon projet d'indépendant me prend énormément de temps et que j'ai reporté tous mes plans concernant mes pistolets...de tir en tous cas.
La réfection esthétique de mon 80 en faisait partie.
Comme sur tous les "Fein" de ce type (65, 80,90), on constate une mauvaise résistance de la peinture aux mêmes endroits, évidemment, où disparait le bronzage sur les armes en acier: les zones d'usure ne changent pas...
Par contre mes connaissances de l'alu et des peintures ont progressé:
Beaucoup se sont demandé (moi y compris) pourquoi Fein ne s'était pas fendu d'une anodisation pour des armes de cette classe et de ce prix; à l'époque de leur gloire, la concurrence (Walther, Hammerli, Fiocchi-Pardini ou Morini) ne lésinait pas sur les finitions, même s'il est vrai que leurs productions n'ont pas résisté au temps et à l'usure de fonctionnement comme les Fein l'ont fait.
Bon...soit les alliages d'alu utilisés par Fein ne sont pas ou trop difficilement anodisables: pour faire court, les alus présentant une bonne coulabilité et des caractéristiques de stabilité et résistance mécaniques (les "silicatés" surtout) n'arrangent pas les affaires des "finisseurs": on ne peut pas les anodiser facilement.
Pire: certains alliages d'alu ne peuvent se peindre durablement sans le surcoût d'un traitement supplémentaire.
Bref, il se peut que Fein, tant qu'à avoir planché sur la fiabilité de sa mécanique (chemise de cylindre de compression "glacé", segment métallique pré-rodé au cas par cas etc.) aie choisi un alu haut de gamme: son système de décrochage sophistiqué ("détente/gâchette", enfin si l'on peut encore appliquer ces termes à un mécanisme qui relève plus de l'horlogerie que de l'armurerie conventionnelle- voir éclatés et schémas de montage!) et le boulot de finition extérieure devient secondaire et...délicat.
Pas de panique, il existe des solutions, mais elles seront moins faciles à appliquer que celles utilisées pour peindre les jantes de Lada.
1° On fait dans le "high tech" comme en aéronautique, le truc est sûr et éprouvé mais nécessite un certain savoir-faire et beaucoup de soin d'application (pas un problème pour toi, j'en suis sûr) : il faut utiliser un produit d'accroche très spécifique et qu'on appelle "Wash Primer", il contient à peu près 4% d'acide phosphorique qui va "creuser" (oxyder) la surface de l'alliage de micro-canaux qui permettront les accroches successives d'un "primer" puis d'une couche de finition. La solution de luxe.
2° On attaque et décape la pièce par "grenaillage" ("sablage") aux microbilles de verre ou aux pellets en plastique, on applique directement un primer puis une couche de finition.
3° Une version plus simple mais qui pourrait bien faire l'affaire selon moi: décapage et préparation de surface avec des papiers abrasifs ou des brosses sur foreuse pour une rugosité de grade "150" à peu près.
On pourrait oublier le "primer" et appliquer directement la couche de finition avec une peinture bi-composants , polyuréthane par exemple, de type "industriel" (pas "carrosserie" plus chère et moins résistante, on a pas besoin non plus d'un "tendu" exceptionnel, comme pour le capot d'une Bentley).
J'ai essayé des produits à froid pour noircir les alliages d'alu, comme le "Aluminium Black" de chez Birchwood Casey qui agit par oxydation...le résultat obtenu est d'un noir mat qui s'allie mal avec la brillance de la peinture d'origine...ça sent la "rustine" à plein nez et c'est normal.
Pour conclure: si il s'agissait d'un brave "2240" le boulot prendrait deux heures (hors temps de séchage), mais le schéma d'assemblage de mon cher Fein 80 me laisse présager un joli cauchemar aux démontage et remontage du mécanisme de décrochage logé dans la sous-garde, principalement visée par l'opération que tu cherches à effectuer...
Oublie les procédés faciles (peinture en bombe ou au pinceau) ils ne donnent un résultat valable que pour quelques semaines au mieux.