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Et voila ma dernière petite folie: Un mousquet réglementaire CHARLEVILLE 1777.
C'est une reproduction de chez PEDERSOLI qui reproduit à l'identique le mousquet militaire mis au point par l'ingénieur GRIBEAUVAL en 1763, son but était de créer une arme réglementaire pour toutes les troupes Françaises, ce qui était loin d'être le cas auparavant. De plus son souhait était d'uniformiser la production qui se faisait chez une multitude de petits artisans travaillant dans leurs logis pour les manufactures de CHARLEVILLE, St ETIENNE, CHATELLERAULT. Chaque artisan se voyait attribuer des gabarits pour réaliser les pièces à l'identique, elles étaient ensuite contrôlées par la manufacture et assemblées pour constituer le mousquet. La grande inovation voulue par GRIBEAUVAL c'était de créer une arme dont tous les éléments pouvaient être démontés et remplacés par des pièces de rechange qui s'adaptaient illico sans avoir besoin d'être ajustées.
Ce modèle 1777 est l'aboutissement du projet de GRIBEAUVAL, il équipa progressivement toutes les troupes royales, une importante quantité des premiers mousquets du modèle 1763 fut donné aux insurgés américains et allaient leur permettre d'obtenir avec l'aide de la France leur indépendance en 1776. Les colons américains le copièrent abondamment et l'adaptèrent en lui donnant le nom de "Springfield".
Le 1777 connut la fin de la royauté et les guerres de la révolution Françaises. Napoléon demandera quelques amméliorations mineures qui conduisirent au modèle "modifié An IX", il finira sa carrière dans les années 1830.
C'est un très beau travail de reproduction qui confirme le savoir faire de PEDERSOLI.
Je compte bien l'essayer un de ces jours, mais je ferais d'abord mon aprentissage auprès de tireurs chevronnés.
Je vous ai fait deux petites photos, sur la première, il trone au dessus du fusil de mon ancêtre (un brown bess), bon d'accord, il fait un peu neuf au dessus de cette vénérable relique .
Dernière édition par chouan le Mer 6 Mar - 11:43, édité 1 fois
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Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Ven 8 Mar - 18:01
@ plinker Où en êtes vous au Québec de votre possible séparatisme?
@Claudius La précision de ces armes était toute relative, je crois que l'on considérait qu'un homme visé et atteint à 150 mètres avait eu la plus grande malchance de sa vie.
La technique du feu de file, les soldats se rangeant sur deux ou trois rangs, était faîte pour pallier le manque de précision de ces armes et opposer à l'ennemi un véritable mur de plombs.
Malgré cela comme un grand nombre de boulets tombaient trop en avant ou trop loin chaque salve de mousquet faisait bien peu de morts dans les lignes adverses. Les batailles les plus meurtrières, l'étaient surtout, en fonction du nombre d'heures que l'on avait passé à échanger des tirs. La charge à la baïonette était souvent ordonné assez rapidement pour éviter de longs échanges de tirs qui clairsemaient doucement les lignes.
C'est pourquoi, ces armes d'infanteries étaient dépourvues d'accessoires de visée, car les distances de tir entre les deux armées se situaient le plus souvent aux alentours de la centaine de mètres. En général un officier, placé en bout de ligne, commandait les tirs de salves en indiquant aux soldats à l'aide d'un esponton (sorte de pique/halebarde)l'angle de tir optimum pour atteindre les lignes adverses.
Néanmoins, Gribeauval avait souhaité que le Charleville soit doté d'un guidon, ce qui était déjà pas si mal, car en face les Brown Bess Anglais, n'avaient quant à eux aucun système de visée.
Voila un passage instructif tiré d'un ouvrage
Citation :
Armement
L'infanterie se sert du fusil Modèle 1802 (1777 corrigé) surmonté d'une baïonnette à douille.
Cette arme est du calibre de 17,5 mm, elle n'a pas de hausse mais un simple guidon en cuivre sur l'embouchoir. Sa portée du but en blanc est de 60 toises (le but en blanc est le point où la trajectoire coupe la ligne de mire unique du fusil. La toise vaut 1,94 m (60 toises = 117 mètres). Comme la charge de poudre était très forte (12,24 gr), la trajectoire était d'abord très tendue. La flèche, à la portée du but en blanc, était de 0,14 m à 0,30 m. Il suffisait donc pour toutes les distances en deçà du but en blanc, de viser directement l'homme à la ceinture pour avoir des chances de l'atteindre. Après le but en blanc la trajectoire s'infléchissait rapidement et rencontrait le sol entre 200 et 250 mètres. Avec l'angle de tir maximum de 43° 30', la balle pouvait encore à la vérité blesser un homme à la distance de 500 toises (974 m) mais le tir n'était plus susceptible d'ancienne justesse.
En effet, l'emploi de la balle sphérique donnait lieu à des écarts considérables. L'écart vertical moyen, à 200 mètres était déjà de 1,70 soit la hauteur d'un homme.
Les écarts à 400 mètres variaient de 5 à 25 mètres, de sorte qu'un tireur visant correctement n'était pas certain d'atteindre à cette distance une maison à quatre étages.
On pourrait donc poser en principe qu'au delà de 200 mètres l'efficacité du tir n'était due qu'au hasard.
Le tir aux distances inférieurs à 200 mètres avait seul un grand effet meurtrier. L'efficacité du tir ne suivait donc pas, comme avec nos armes actuelles, une progression uniformément décroissante. Ce fait explique pourquoi les troupes qui réservaient leur feu pour le tir rapproché devaient avoir et avaient en effet une grande supériorité sur celles qui ouvraient le feu au delà de 200 mètres.
Le défaut de précision de l'arme avait d'autres causes que la forme de la balle. Il était dû également, pour une grande part à l'irrégularité de la charge de poudre, au recul et à la fumée.
La poudre contenue dans la cartouche servait également à amorcer. Le soldat, après avoir déchiré l'enveloppe avec les dents, devait mettre d'abord quelques grains de poudre dans le bassinet et introduisait ensuite la cartouche dans le canon. Comme la charge de poudre était très forte, le soldat, naturellement porté à éviter les sévices du recul, faisait à l'amorçage une part très large et souvent inégale qui se traduisait par des différences considérables dans la précision et la portée.
Le recul, conséquence de la charge de poudre et du poids de la balle (24,45 gr), était tellement violent qu'il n'y avait pas de tir où l'on ne vît des hommes saigner du nez ; d'autres se meurtrissaient la joue et la lèvre et tous avaient l'épaule plus ou moins contusionnée. La fumée était si abondante, qu'après un tir de quelques minutes, l'horizon du tireur était complètement obscurci.
Les français sont en général peu instruits dans la manière de se servir de leur fusil et se préoccupent peu d'augmenter le vitesse de leur tir, malgré l'exemple des prussiens. Le fantassin français retourne encore sa baguette, parce que celle-ci n'est pas cylindrique ; il déchire la cartouche avec les dents, parce qu'il n'existe pas, comme chez les prussiens, une lame appliquée à la culasse pour couper l'enveloppe ; il met une amorce dans le bassinet, parce que la lumière n'a pas été agrandie. La charge est donc très longue ; elle s'exécute en 12 temps et le français n'achève pas une charge pendant que le prussien en exécute trois et l'autrichien deux. Le français n'accorde d'ailleurs pas plus d'attention à la vitesse du tir qu'à la justesse.
Les hommes portaient sur eux 50 cartouches. Il en existait 60 par homme à la réserve des munitions de la division, 60 autres à la réserve des munitions du corps d'armée et 60 dans les dépôts généraux ; au total 230.
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Sam 9 Mar - 0:24
Super intéressant Chouan. Pour la séparation nous avons présentement un parti séparatiste au pouvoir mais il forme un gouvernement minoritaire donc ce n'est pas à l'agenda.
@Clo, nous payons plus d'impôts au Québec que dans certaines autres provinces car nous payons des impôts au gouvernement fédéral et au provincial ...
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Sam 9 Mar - 21:49
@Clo, à gérer la province ... de par la constitution certains champs de compétences sont fédéral et d'autres sont provinciaux, donc chaque province a quand même une certaine autonomie. Le Canada est une fédération.
@ Plinker Je pense qu'au Quebec le fédéralisme permet de bien vivre sa Francophonie. Mais dans les autres états/provinces comme le Nouveau-Brunswick où les Acadiens sont tous de même nombreux, est ce que le fédéralisme tient compte de leur particularité???
@Claudius
Citation :
Tiens donc, je ne connaissais pas ces particularités des fusils prussiens de cette époque. La mentalité allemande se sent aussi dans les voitures actuelles venant de chez eux, de même la française dans nos voitures. D'où nous vient ces traits de caractère si différents ?
La Prusse était un état militaire où tout était pensé pour et par les militaires. Les prussiens avaient conservé (comme les anglais d'ailleurs) le principe que l'efficacité des mousquets étaient liés à leur cadence de tir. Gribeauval dans son cahier des charges pour le Charleville, avait remarqué que sur les champs de bataille de nombreuses armes étaient jetées à terre car irréparables où tout simplement hors d'état de tirer car le canon avait gonfler dangereusement. Donc Gribeauval s'est surtout attaché à rendre les mousquets fiables, facilement réparables et plus précis que les armes ennemis. Malgré une cadence de tir d'environ 2 coups1/2 pour le Charleville alors qu'un tireur de brown bess pouvait tirer plus de trois coups par minute; le charleville à montré sur les théâtres d'opérations Napoléonien qu'il pouvait rivaliser avec les armes ennemis, et même remporté des victoires malgré une infériorité numérique.
Pour ce qui est de la différence de mentalité entre Allemands et Français, je dirais que leur histoire est très différente de la nôtre, pendant près de 2000 ans l'Allemagne a été un territoire morcelé par des tribus puis par de petits états et toujours plus ou moins en guerre. Si on y ajoute un climat et des ressources naturelles plus difficile à exploiter, la mentalité allemande s'est lentement forgé autour de critères tels que "la prévoyance" et "l'adaptabilité" etc....
La France s'est unifié très tôt, son climat moins rude que l'Allemagne, a permis pendant longtemps d'avoir de longues périodes de paix et des ressources alimentaires suffisantes pour que pendant près de 1900 ans elle fut l'état le plus peuplé d'Europe. Une vie plus insouciante que celle des Allemands a conduit la mentalité Française à rechercher au delà du minimum et du nécessaire. La France a excellé dans le "beau", le "bon" (la mode, la cuisine, etc...) en un mot, le superflu, mais cela nous conférait jusqu'à il y a peu encore, une certaine joie de vivre.
Enfin!!! tout ça c'est que mon opinion
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Dim 10 Mar - 15:19
@clo les gens ne paient jamais d'impôts de gaieté de cœur en plus avec toutes les désinformation véhiculées par une certaine partie de la population comme quoi notre argent est mal utilisé et que nous en payons toujourstrop. Une eétude vient de sortir qui dit justement que les Québécois ne sont pas les plus taxés en Amérique du nord, je pense que tout les français qui débarquent ici à chaque année, à peu près 30, 000, ne se plaignent pas trop par rapport à la France . Certaines autres provinces chargent moins d'impôts mais offrent très peu de service ... c'est un choix de société ...
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Mar 12 Mar - 20:21
Non pas encore, mais un maître-arquebusier doit me donner des cours.
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Mar 12 Mar - 20:41
cloholdo a écrit:
Ah bon ? Où ? Dans un club de tir PN ? Fais-nous un petit reportage ! Purée ! J'aurais aimé être avec toi !
Promis, j'essaierais
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Mar 12 Mar - 23:32
Ah oui on attend tous un reportage de notre historien résident.
Invité Invité
Sujet: Re: CHARLEVILLE 1777 Mer 13 Mar - 8:18
Fais parler la poudre et l'Italien à ce fusil flambant neuf, Chouan...