Allez, HOP!
J'en rajoute un peu à la confusion générale...n'étant pas moi-même certain de ma méthode: elle est plus faite de tentatives de raisonnements mêlés de chimie et de logique et de croyances occultes (35% au minimum!) que d'un beau et vrai constat empirique ou d'une sérieuse procédure de terrain!
Le plomb ne protège pas de la corrosion ou de l'oxydation des aciers...l'oxyde de plomb, oui!
Le plomb finit par encrasser les canons, surtout rayés, mais la chaleur obtenue par la friction du projectile, sans l'explosion des armes à feu, qui elle, justifie un déplombage fréquent, ou plus souvent aujourd'hui, un "décuivrage" et une lubrification légère mais régulièrement appliquée : véritables polluants à combattre bien plus souvent que les traces de cuivre ou de plomb, les résidus de combustion des poudres modernes! Et elles n'ont rien à voir avec ceux de la bonne vieille poudre noire, pas vrai Jidé?
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Mais on s'en fout, pas de poudre chez nous et une vitesse faible du plomb...pas non plus d'explosion ou de flamme.
A moins que la canon de votre arme soit mal fini (arêtes saillantes au sommet des rainures) ou que vous preniez plaisir à choisir systématiquement des diamètres surcalibrés pour tirer, l'encrassement par le plomb est infime, et surtout, les particules produites seront trop grosses pour former un film adhérent qu'il soit protecteur ou nuisible.
Pas de raison apparente de s'inquiéter donc...pourquoi nettoyer les canons des armes à air?
Quoi qu'il en soit, je lubrifie quand même une ou deux fois par semaine en tirant deux "feutres":
Le premier est imprégné de Ballistol, le second est sec et sert à essuyer le surplus d'huile.
Un peu de superstition de ma part? Une protection aussi simple à effectuer ne sert sans doute qu'à protéger le canon de la simple humidité de l'air ambiant et empêche la plupart des dépôts éventuels d'adhérer et de s'accumuler.
L'écouvillon en laiton, à mon sens, n'abimera aucun acier usiné: les duretés comparées des deux alliages présentent trop de différence: on est très loin des aciers doux (120 à 150 HB) taillables à la main et encore plus loin des cupro-alliages durs (130 HB) réservés à des pièces massives, pour faire des "poils" de brosse, on doit créer un fil étiré, donc partir d'un matériau ductile.
Bref l'acier de nos canons ne doit pas présenter une dureté inférieure à 200 HB, alors que les laitons étirables en fil ne dépasseront pas 80 HB...on a de la marge!
Un petit coup de brosse en laiton de temps en temps ne pourra pas faire de tort...mais, est-ce bien utile?
Je pense que non... à moins qu'apparaissent des zones suspectes et ternes à la surface intérieure du canon...(Aïe, piqûres?).
Résumé: comme pour l'extérieur de l'arme, un peu de Ballistol ou d'Armistol (le WD 40 résiste moins bien et longtemps à l'humidité) garantit une protection suffisante contre attaques et dépôts (Attention, le trop nuit en tout!). et basta!
La légendaire couche de protection apportée par le plomb...dans une arme à air comprimé?
J'y crois vraiment pas: qu'est ce qui va oxyder le plomb ici?
La chaleur, la "chauffe" des explosifs?
L'air et sa charge en H² O, mmm, l'endroit est plutôt confiné,non?
Et le canon est plus souvent ouvert que fermé. Evidemment, un stockage en milieu trop humide reste nocif à tous les aciers (même à certains "inoxydables"!). Plus plausible:on comprime l'air ambiant avec son humidité dans le cas des "piston/ressort" et "PCP", huilez les valves en entrée, et le canon de temps en temps.
Le CO² et sa charge en oxygène? Le canon y est exposé pendant un temps beaucoup trop court!
Là, encore, rien à voir avec la poudre...
Des agents oxydants autres, acides ou produits chlorés "à base forte"? Bon, si vous dégraissez vos canons au vinaigre ou à la javel, êtes-vous sûrs de ne pas avoir plus d'affinités avec la pratique du football, de la pétanque, du jeu de crapette et de la (très nécessaire, j'en conviens) activité du nettoyage de la vaisselle qu'avec celle du tir?
Vous voulez que je vous dise...on ne devrait pas se préoccuper des problèmes des tireurs à feu, on est des veinards quand il s'agit d'entretien: presque rien à faire (Ballistol ou Armistol, une boîte de "feutres") pas de "nettoyage"!
Si vous êtes, comme moi un "tireur par tous les temps" en extérieur, ça tombe sous le sens:
les mêmes bonnes vieilles huiles pour armes: l'oxydation peut apparaître très vite, en quelque minutes si vous plongez un acier au carbone dans un bain d'eau...euh, vous tirez dans la piscine, ou vous n'avez pas été prévenu que la guerre du Viêt-Nam était terminée?
Qu'à cela ne tienne...la recette est la même dans les rizières comme sous la véranda: du gras!
Evitez quand même le beurre et ses acides saturés, mais si ça se trouve, l'huile d'olive pourrait parfaitement faire l'affaire!
Le "feutre" doit être suffisamment dense pour résister à la poussée du piston sans causer de dommage à celui-ci. Mon oreille me le dit,
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Vive l'air comprimé! (Oooops, excusez-moi...un vieux réflexe!)